Voyage - Une histoire très rapide des Abruzzes

Une histoire succincte de la région. 

Les Abruzzes furent assez tôt peuplées. A l'antiquité, le territoire était notamment occupé par de nombreux peuples italiques parmi lesquels les Sabins, célèbres notamment pour l'épisode de l'enlèvement des Sabines par les romains. Une fois intégrés à leur territoire, les romains fondèrent des cités et ouvrages parfois encore visibles de nos jours comme Alba Fucens. 

Après la chute de l'empire romain d'occident, les Abruzzes furent gouvernées jusqu'à l'unité italienne en 1861 successivement par les byzantins, les Lombard et par le Royaume de Sicile, lui-même gouverné par les normands, les souabes, les angevins, les Aragonais, les autrichiens et les bourbons. C'est au début de la période sicilienne, au XIIIème siècle de notre ère que les Abruzzes sont identifiés comme une région ayant pour capitale Sulmona. La ville de l'Aquila, fondée plus tardivement, par l'union de dit-on 99 clochés prit le statut de capitale par la suite tant elle avait pris d'ampleur. 

Lors du Risorgimento, la région sera massivement favorable au Royaume de deux Siciles. C'est à Civitella del Tronto, forteresse du nord de la région que se tiendra la dernière bataille de l'unification de l'Italie sous la forme d'un siège de cette forteresse. Les derniers partisans du roi François II des deux Siciles cédèrent le fort 3 jours après a proclamation d'unification qui avait eu lieu le 17 mars 1861. 

Après ces événements l'instabilité politique une crise économique sérieuse découlant de l'unification favorisa l'apparition du brigandage. Des groupes d'anciens soldats des Bourbons commencèrent à semer les chaos localement, d'abord au nom d'un mouvement contre-révolutionnaire, puis par nécessité. Ce mouvement fut en effet assez rapidement rejoint par des travailleurs de la terre désabusés. Le territoire Abruzzais, montagneux et forestier permettait à ces bandes que nous pouvons difficilement comptabiliser de se cacher. 

Autre conséquence de cette crise économique ; l'émigration. Ce phénomène perdurera jusqu'aux années 1970. Beaucoup partirent vers les pays européens voisins comme la France, la Suisse, l'Allemagne, mais également vers les Amériques, Etats Unis, Argentine, Canada et Brésil comme destinations préférées. 

La région parviendra cependant après ces dernières vagues migratoires à se développer économiquement lui permettant de ne plus être considérée parmi les régions les plus pauvres d'Italie.